Depuis plusieurs semaines, la pluie s'était installée en Seine Maritime. Cela n'arrêta pas Les Spéléos du Pays de Bray qui, le 18 novembre 2023, se remontèrent les manches pour continuer le chantier. Le froid glacial et la pluie étaient avec eux, tout au long de la journée. Il fallait tenir au mental...
Après avoir installé le matériel, le constat tomba : il y avait 1 mètre 70 d'eau au fond du puits.
Sans se décourager, un spéléo descendit, la pompe fut installée, et ils travaillèrent toute la matinée. Impossible de creuser avec autant d'eau. Il fallait vider pour continuer à dépolluer.
Midi sonna, l'eau était encore à bonne hauteur. Après un bon repas, le travail reprit de plus belle.
Toujours avec l'aide de la pompe qui évacuait des litres et des litres d'eau, le spéléo au fond commença à creuser. Mais plus il tentait de sortir des déchets, plus l'eau remontait vite, ralentissant le cours des opérations. Des rotations se firent, d'autres spéléos descendirent... Le travail de la journée s'acheva à une profondeur de 8 mètres 20, quelques déchets sortis, et surtout de l'eau qui reprenait sa place dans le puits.
La bonne nouvelle de la journée : le puits était redevenu actif !
Le lendemain, 19 novembre 2023, les Spéléos se remirent au travail... Plutôt, se remirent à pomper l'eau, encore et encore. Un petit espoir arriva en milieu de matinée : un rendez-vous avec un pompier pour un prêt d'une pompe plus efficace. Malheureusement l'espoir fut de courte durée : après plusieurs tests, la pompe ne fonctionnait pas. Retour à la précédente, mais elle montrait des signes de faiblesses évidents...
La catastrophe survint après manger : la pompe ne pouvait plus remonter l'eau sur une hauteur aussi importante. Malheureusement, il restait UN bon mètre avant de pouvoir creuser à nouveau. Les spéléos mirent en pause le chantier.
Pour rentabiliser l'après-midi, ils décidèrent de s'entraîner aux techniques sur corde. Le but était simple : être assez à l'aise avec l'équipement pour pouvoir passer du matériel pour descendre sur la corde (le descendeur), au matériel pour remonter sur la corde (la pédale avec le bloqueur de poing, ainsi que le bloqueur de poitrine) ; tout en restant pendu dans le vide sans toucher terre.
Réviser les acquis, apprendre de nouvelles méthodes, s'entraider, vérifier la sécurité de chacun... Tout cela permet de former des spéléos efficaces en toutes circonstances.
Ce week-end de travail toucha à sa fin, le matériel fut rangé. Il faudra revenir en 2024 avec une pompe beaucoup plus performante pour finir le travail.
Axel BOTTIN / Maëlle GUILLAUME