En ce matin du 24 octobre 2023, après avoir réinstaller la chèvre, les étais et le détecteur de gaz, Les Spéléos du Pays du Bray étaient en forme pour reprendre le chantier de désobstruction. Sans imaginer une seule seconde l'ampleur du travail et les découvertes qui les attendaient.
Après de multiples seaux remontés, des déchets toujours aussi variés, les spéléos commençaient à toucher de la terre très humide.
Seize heures. Un coup de pelle... et l'eau apparut, à 5 mètres 50 de profondeur.
Malheureusement, des déchets étaient encore présents sous le niveau de l'eau. Il était donc nécessaire de continuer à creuser.
Ils évacuèrent d'abord l'eau avec les seaux, mais il semblait y avoir un courant qui remontait par le bas.
Pendant ce temps, Pierre TURBAN installait une pompe qui accéléra grandement la suite des opérations...
Le lendemain, le 25 octobre 2023, les spéléos découvrirent le fond du puits rempli d'eau. L'activité pompage reprit son court, couplée à des remontées de seaux et de "big-bag" remplis de déchets mécaniques mélangés avec de la terre, du plastique et des morceaux de métal.
En bas, la taupe était ravie de recevoir des douches gratuites du fameux mélange eau-huile-graisse.
Pneus, jantes, volants, une bouteille d'acide chlorhydrique, des lames de métal, des ressorts, un pot de chambre... se rajoutèrent aux tas de détritus déjà présents. Tout cela polluait les eaux souterraines.
La progression était très lente, jusqu'à arriver à 7 mètres 20 à la fin de ces deux jours.
Le puits est appareillé de briques jusqu'à 6 mètres 20. En-dessous, des moellons, petits blocs de craie sommairement taillés, continuent le contour du puits. Pour l'instant, aucune trace de roche n'apparaît, signe habituel du fond d'un puits.
Il faudra donc continuer d’enlever les déchets jusqu’au fond rocheux pour savoir si l’eau provient de la nappe phréatique ou d’une source... ?
L'équipe reviendra continuer son travail prochainement.
Axel BOTTIN / Maëlle GUILLAUME