Les 14 et 15 octobre 2023, le chantier démarra. Le club avait déjà visité les lieux auparavant et s'était préparé en amont. Après un café, ils commencèrent à équiper le puits pour y descendre : une chèvre avec deux étais et un détecteur de gaz pour la sécurité... La matinée passait, des seaux de briques et de terre remontaient et se vidaient...
Après le repas de midi, les spéléos étaient requinqués ! À partir de là, le contenu extrait du puits commençait à changer : déchets de démolition, morceaux de briques, restes de béton, tomettes, terre sableuse, quelques morceaux de plaques en fibro ciment... La découverte de morceaux de graisse surprit les spéléos... Quand soudain, "bip bip bip bip", le détecteur de gaz s'affola... Fausse alerte : juste la taupe qui creusait au fond qui avait des gaz !
Le lendemain, les spéléos repartirent à la tâche.
Les déchets changeaient de plus en plus, pour des morceaux de métal et d'ardoise.
Quand à nouveau : "bip bip bip bip" !
Cette fois-ci, ce n'était pas une fausse alerte. Le taux de CO2 était monté assez haut (sans doute une poche percée en creusant). L'occasion de tester le système de remontée de secours si quelqu'un faisait un malaise. Ni une ni deux, le spéléo fut hissé à la surface. Il respirait le grand air pur... Après quelques minutes d'aération, le taux était redevenu normal. La désobstruction pouvait continuer !
Après une deuxième alerte CO2 beaucoup moins haute cette fois-ci, les spéléos arrivaient sur la fin de la journée. Ils accélérèrent donc la cadence... La découverte d'une véritable décharge d'objets rappelant le garage automobile (bougies de voiture, restes de batterie, cardans, roulements à billes, pots d'échappement, ferraille, joints de caoutchouc et plastiques de toutes sortes…) ne faisait que confirmer les dires de Monsieur TURBAN, le propriétaire des lieux. Cela élucida le mystère de la présence de la graisse trouvée un peu plus haut.
Sur la fin, ils voulurent avancer plus vite et décidèrent de remplir un petit "big bag" avec déchets et outils. Pour la remontée, assez périlleuse avec le poids de celui-ci, le spéléo encore au fond décida de se placer au-dessus du sac. Il pouvait ainsi aider son ascension et ne pas être en dessous en cas de problèmes. En haut, le reste du groupe tirait le sac en dehors du puits. Ce ne fut pas chose aisée de le sortir de là !
Il était enfin temps de rentrer.
Après un démontage rapide du matériel et un débrief, les spéléos fixèrent la date de leur prochaine visite.
Axel BOTTIN / Maëlle GUILLAUME